Ca y est, Céline et Gilles rejoignent le Sénégal ...
St Louis du Sénégal ... Samedi 14 février 2009 ...
Les deux voyageurs du Grain viennent de poser leur sac dans l’ancienne capitale de l’empire colonial français occidental ...
Une ville qui porte la mémoire de quelques siècle d’occupation, de la traite des esclaves, des administrations coloniales resplendissantes, et qui trépigne aussi de la vie des africains d’aujourd’hui, avec un port de pêche trépidant, un marché, des transports en commun déglingues, et toujours la même complexité, entre lassitude, énergie, vivacité, désirs, pauvreté, enfants des rues, espoirs et désespoirs, et puis le soleil des tissus et des sourires, la musique et la mer ... enfin, tout ça un peu en demi teinte ici, parce que depuis hier vendredi, il y a un énorme rassemblement d’une confrérie religieuse à Touba, une ville à l’intérieur des terres, qui a littéralement vidé St Louis de ses habitants ... La ferveur religieuse, c’est une question ici ... Nous en reparlerons.
Quelques mots quand même sur notre voyage jusqu’ici ...
En Mercedes jusqu’à la frontière Mauritanie/ Maroc, avec notre chauffeur Luc à qui on dit un grand merci, et puis un vieux camion Volkswagen et ses deux occupantes, Séverine et Marine, qui nous ont trimbalé cahin caha (et cahots !) à 60 à l’heure jusqu’ici ... Des bonnes parties de rigolade, et de rage aussi au passage des frontières avec nos « amis » policiers et douaniers dont l’imagination créatrice s’exprime librement dans l’invention de taxes aussi spontanées qu’exorbitantes !
Nous sommes arrivés ici littéralement vidés ... et notre petite pension de famille « le café des arts » a récupéré vendredi soir deux ardéchois fourbus, poussièreux, affamés, mais heureux !
D’autres rencontres aussi, avec Julie, Tran et Catherine, des infirmières ou sages femmes en mission ONG au Sénégal ou en Mauritanie, et aussi Damien, Ed, et les rencontres marocaines, mauritaniennes, ou sénégalaises, Mahmoud, Awa, N'goné, Baïda, et les autres, éphémères mais toujours enrichissantes.
Merci aussi à ce groupe de voyageurs motorisés en partance pour Bamako, qui a pris en charge nos colis de bouquins pour Tieman à Koulikoro, quelque part, sur un parking de station service improbable, entre Nouakchott et ... nulle part !
On espère les retrouver à Bamako.
Quand on se plonge comme ça dans la réalité de la vie des gens d'ici, qu'on prend le temps d'ouvrir les yeux et les oreilles, de parler, d'écouter, de confronter avec tous ceux qui se présentent - le rabatteur qui cherche à vous faire rentrer dans sa boutique, la marchande de fruits, le gamin qui réclame une pièce, les jeunes collégiennes qui attendent leur taxi, ce vieux monsieur très digne, ou un rasta un peu frimeur - bref tout le monde, n'importe qui, tout ça pour comprendre un peu mieux chaque fois ce qu'on peut faire ici, comment on va le faire, et pourquoi, on avance petit à petit sur ce chemin complexe qui nous a amené à envisager notre Grain Dromeardéchois ...
Pas grand chose encore à en dire de clair ou de précis, sinon le drame que représente la soi disant "crise alimentaire" qui s'est abattue il y a peu ... les bananes sont à 700 F CFA, les oranges à 1500 et les clémentines à 1000 ... Un F CFA, c'est nos anciens centimes de francs, faites la conversion, les bananes sont à 1 € 10, les oranges à 2 € 25 le kg, plus chères qu'en France, avec un salaire mensuel de fonctionnaire moyen de 50 000 F CFA, soit 75 € !
Mardi, nous partons pour Dakar, rencontrer nos premiers contacts pour le Grain ... On vous en reparle bientôt ...
Les photos, c'est un problème, les ordinateurs mettent un temps fou à charger ... on vous les promet pour bientôt !
Gilles et Céline
Les deux voyageurs du Grain viennent de poser leur sac dans l’ancienne capitale de l’empire colonial français occidental ...
Une ville qui porte la mémoire de quelques siècle d’occupation, de la traite des esclaves, des administrations coloniales resplendissantes, et qui trépigne aussi de la vie des africains d’aujourd’hui, avec un port de pêche trépidant, un marché, des transports en commun déglingues, et toujours la même complexité, entre lassitude, énergie, vivacité, désirs, pauvreté, enfants des rues, espoirs et désespoirs, et puis le soleil des tissus et des sourires, la musique et la mer ... enfin, tout ça un peu en demi teinte ici, parce que depuis hier vendredi, il y a un énorme rassemblement d’une confrérie religieuse à Touba, une ville à l’intérieur des terres, qui a littéralement vidé St Louis de ses habitants ... La ferveur religieuse, c’est une question ici ... Nous en reparlerons.
Quelques mots quand même sur notre voyage jusqu’ici ...
En Mercedes jusqu’à la frontière Mauritanie/ Maroc, avec notre chauffeur Luc à qui on dit un grand merci, et puis un vieux camion Volkswagen et ses deux occupantes, Séverine et Marine, qui nous ont trimbalé cahin caha (et cahots !) à 60 à l’heure jusqu’ici ... Des bonnes parties de rigolade, et de rage aussi au passage des frontières avec nos « amis » policiers et douaniers dont l’imagination créatrice s’exprime librement dans l’invention de taxes aussi spontanées qu’exorbitantes !
Nous sommes arrivés ici littéralement vidés ... et notre petite pension de famille « le café des arts » a récupéré vendredi soir deux ardéchois fourbus, poussièreux, affamés, mais heureux !
D’autres rencontres aussi, avec Julie, Tran et Catherine, des infirmières ou sages femmes en mission ONG au Sénégal ou en Mauritanie, et aussi Damien, Ed, et les rencontres marocaines, mauritaniennes, ou sénégalaises, Mahmoud, Awa, N'goné, Baïda, et les autres, éphémères mais toujours enrichissantes.
Merci aussi à ce groupe de voyageurs motorisés en partance pour Bamako, qui a pris en charge nos colis de bouquins pour Tieman à Koulikoro, quelque part, sur un parking de station service improbable, entre Nouakchott et ... nulle part !
On espère les retrouver à Bamako.
Quand on se plonge comme ça dans la réalité de la vie des gens d'ici, qu'on prend le temps d'ouvrir les yeux et les oreilles, de parler, d'écouter, de confronter avec tous ceux qui se présentent - le rabatteur qui cherche à vous faire rentrer dans sa boutique, la marchande de fruits, le gamin qui réclame une pièce, les jeunes collégiennes qui attendent leur taxi, ce vieux monsieur très digne, ou un rasta un peu frimeur - bref tout le monde, n'importe qui, tout ça pour comprendre un peu mieux chaque fois ce qu'on peut faire ici, comment on va le faire, et pourquoi, on avance petit à petit sur ce chemin complexe qui nous a amené à envisager notre Grain Dromeardéchois ...
Pas grand chose encore à en dire de clair ou de précis, sinon le drame que représente la soi disant "crise alimentaire" qui s'est abattue il y a peu ... les bananes sont à 700 F CFA, les oranges à 1500 et les clémentines à 1000 ... Un F CFA, c'est nos anciens centimes de francs, faites la conversion, les bananes sont à 1 € 10, les oranges à 2 € 25 le kg, plus chères qu'en France, avec un salaire mensuel de fonctionnaire moyen de 50 000 F CFA, soit 75 € !
Mardi, nous partons pour Dakar, rencontrer nos premiers contacts pour le Grain ... On vous en reparle bientôt ...
Les photos, c'est un problème, les ordinateurs mettent un temps fou à charger ... on vous les promet pour bientôt !
Gilles et Céline